C’était mon rêve quand on a décidé de déménager à la campagne il y a un an, ce que j’attendais avec impatience : avoir un potager !
J’ai lu des livres, des blogs, regardé des tutos dans tous les sens pour être sûre de bien faire, mais ça m’a vite gonflée. C’est pas trop mon style, apprendre la théorie... Il y a trop d’écoles de pensée différentes et on peut vite se sentir perdu. D’autant que j’ai reçu beaucoup de conseils en en parlant sur instagram, des conseils souvent non sollicités et contradictoires entre eux : il faut faire ci, il ne faut surtout pas faire ça, il faut absolument avoir ceci, arroser comme ça...
Alors j’ai décidé que ça ne devait pas être si compliqué que ça, et que des légumes, ça pousse dans la terre avec de l’eau et du soleil, c’est tout !
Phase 1 : les semis
Mon but avec le potager, au delà de m’amuser, c’est que ce soit rentable à terme. Les fruits et légumes bios sont assez chers et on en consomme des kilos chaque semaine. Alors je pense que c’est un objectif accessible. Mais pour ça, il faut faire ses semis soi-même. Ça reviendrait beaucoup trop cher de les acheter chaque année.
J’ai acheté les semences sur le site des jardins des Écoumène, sur vos conseils ! Elles sont bios et reproductibles, ça veut dire que les graines de mes légumes pourront donner d’autres semis pour les prochaines années. Ayant prévu des vacances en août, j’ai décidé de repousser mes semis et de les faire fin mars. Mais c’était quand même très tard et certains étaient trop faibles au moment de sortir dehors.
L’année prochaine, je prévois de les faire fin janvier et d’investir dans des lampes chauffantes. De cette manière, ils seront autour de 23°C, dans un coin de mon sous-sol (au lieu de 20°C en plein milieu de mon salon, ce qui prend de la place et est trop froid pour eux).
Phase 2 : la mise au potager
On dit que les tomates, poivrons, aubergines (un peu tout sauf les cucurbitacées), ne doivent pas être plantées dehors avant que plus aucune nuit ne soit plus froide que 8°C. Par chez moi, ça nous emmène à mi juin. C’est assez tard. Donc, cet été, j’ai attendu mi juin pour planter mes semis dans le potager. Mais, l’année prochaine, en faisant mes semis plus tôt et sous des lampes, ils seront plus forts et seront capables d’être plantés dehors plus tôt, même avec des nuits fraîches. J’espère donc les mettre dehors mi-mai à fin-mai.
J’ai créé le potager à l’avant de la maison, simplement en délimitant un espace avec des planches de bois récupérées et en retournant la terre déjà présente. J’ai ajouté juste quelques litres de terreau à légumes pour l’enrichir un peu. Mais le terreau coûte cher donc j’ai simplement mis une fine couche.
Pendant toute cette période de juin à septembre, j’ai simplement arrosé et désherbé de temps en temps (heureusement j’avais des proches qui pouvaient arroser pendant mes vacances). Je n’ai pas fertilisé les plants mais j’ai appris une technique que j’ai envie d’essayer : mettre les peaux de bananes à tremper dans un bac d’eau plusieurs jours, et utiliser cette eau pour arroser. C’est rapide, facile et anti-gaspillage, donc j’adore ! Il y a des chances que j’adopte cette bonne idée.
Phase 3 : la récolte
À partir de fin juillet, j’ai commencé à avoir une récolte importante de courgettes avant mes vacances ! J’en ai congelé et offert autour de moi. Je n’avais pas fait de concombres mais je pense que la récolte aurait été un peu en même temps. Le concombre ne se congèle pas bien donc c’était un enjeu avec mes vacances. Mais une bonne méthode de conservation serait d’en faire des cornichons (recette page 26 de mon carnet de recette "les récoltes").
Mes plants de courgette ont ensuite été victime d’une maladie en raison des pluies : l’oïdium, et ont arrêté de produire.
Et à partir de septembre, les tomates sont arrivées ! J’ai beaucoup de plants de tomates (environ 25), dont des tomates cerises. Donc la récolte s’annonce énorme mais c’est parfait ! Je vais en faire des conserves si j’en ai trop. Je vous parle de ma méthode page 24 de mon carnet de recette "les récoltes".
À l’heure où j’écris ces lignes, les courges délicata arrivent. Par contre mes poivrons, aubergines et piments semblent encore trop petits. Ils ont été plantés trop faibles et ne produiront sans doute pas. J’espère régler ce problème l’année prochaine en faisant mes semis sous les lampes !